Histoire des couleurs tchèques

Blanc, rouge & bleu

Les couleurs traditionnelles tchèques sont le rouge et le blanc, auxquelles s’est ajouté le bleu en 1918 comme symbole de la Slovaquie, après la fondation de l’Etat indépendant de la Tchécoslovaquie. Les lois de la République tchèque stipulent expressément que les couleurs nationales sont le blanc, le rouge et le bleu, dans cet ordre précis.
Le bleu, le rouge et le blanc se sont rencontrés pour la première fois dans l’héraldique tchèque en 1619 par un hasard historique. Pendant l’hiver 1619-1620, après la révolte des états tchèques, Frédéric de Palatinat prit le pouvoir pour un règne très court de moins d’un an (d’où son surnom de « roi de l’hiver »). C’est lui qui ajouta aux couleurs traditionnelles de la Bohème rouge et blanc, la couleur bleue qui venait des couleurs historiques de sa famille, les Wittelsbach dont les couleurs étaient le blanc et le bleu (que l’on retrouve également dans les armes de la Bavière).
La couleur bleue disparut à sa chute, en 1620 donc pour ne réapparaitre dans les couleurs nationales tchèques que trois cent ans plus tard. Le drapeau tchèque fut donc pendant longtemps simplement rouge et blanc, couleurs que l’on retrouve dans nombre de drapeaux d’Etats d’Europe centrale (Autriche, Pologne, Slovaquie). En 1920, le bleu fut officiellement ajouté au drapeau national tchèque dans un triangle symbolisant la Slovaquie.

Symbolique des couleurs tchèques

La symbolique des couleurs est un tantinet plus folklorique d’interprétation. La couleur argentée symboliserait la pureté, le droit, l’honneur et la justice. Le rouge est la couleur du sang des martyrs ou des chevaliers valeureux, la couleur de la lutte. Au contraire du bleu qui est la couleur de la sérénité, de la fidélité et de la sagesse.